Haubanage et prévention
Un arbre présentant un risque de rupture ne doit pas forcément être abattu. Une branche fragilisée ne doit pas toujours être supprimée.
Dans certains cas la pose de haubans préventifs ou curatifs peut être envisagé. Ces méthodes sont dites conservatrices car elles permettent de conserver un arbre ou une branche tout en garantissant la sécurité des environs de l’arbre.
Les méthodes présentées ci-dessous ne sont pas exhaustives, chaque cas étant particulier, et peuvent être utilisées indépendamment ou conjointement.
Haubanage préventif
Dans le cas d’un arbre ou d’une branche présentant un risque de rupture, dû à la présence d’une fragilité ou d’un parasite, il est parfois possible de poser des haubans dynamiques.
En reliant la branches fragilisée à d’autres branches solides, ou un arbre à d’autres arbres, ces haubans d’une résistance pouvant aller jusqu’à 8 tonnes permettent d’anticiper la rupture.
Si la branche vient à casser ou l’arbre à tomber, les haubans permettront de retenir la chute et d’éviter tout dommage aux biens et aux personnes.
En les posant de façon lâche, ces haubans dynamiques permettent à l’arbre de continuer à bouger et se renforcer, grâce à la thigmomorphogénèse (création de bois de réaction induite par les mouvements de l’arbre dus au vent).
Une fois que l’arbre ou la branche s’est suffisamment renforcé, ces haubans pourront être retirés.
Il s’agit d’une méthode économique permettant la conservation d’une branche importante d’un arbre, ou d’un arbre entier au sein d’un groupe d’autres arbres.
Cette solution est en effet presque toujours moins onéreuse que la suppression de la branche problématique, et toujours bien moins couteux qu’un abattage.
Haubanage curatif
Lorsque la rupture d’un axe principal de l’arbre est inévitable et imminente, un haubanage statique et curatif peut être mis en place.
Cette solution peut également être utilisé pour remplacer un hauban dynamique n’ayant pas été entretenu ou mal posé.
Afin de réaliser ce type d’haubanage, on utilise un câble inox qui sera tendu. La pose d’un hauban statique est donc définitive car l’arbre utilisera le hauban comme support de son développement.
Auparavant, la pose de tels haubans été réalisée en entourant l’axe problématique à l’aide d’un câble et en le reliant à un autre axe en l’entourant également. Avec le recul de l’expérience, cette technique n’est plus utilisée car elle menait à l’étranglement des axes dû à la croissance de la section des branches de l’arbre. Une fragilité importante était alors créée à l’endroit de l’étranglement.
Les arboristes outre-Atlantique utilisent depuis longtemps l’haubanage par perçage, avec de très bons résultats dans le temps. Il s’agit désormais de la méthode de référence.
Au lieu d’entourer les axes, ceux-ci sont percés de part en part afin de fixer le câble. Une fois haubané, l’arbre recouvrira les pièces métalliques, les rendant invisibles.
Ce type d’haubanage est également économique et nous permet de conserver un arbre fragilisé.
Le coût de l’opération est en effet systématiquement inférieur à celui d’un abattage.
Verrouillage d’une fourche par perçage
Lorsqu’une fourche présente un risque avéré de déchirement, il est souvent possible de la verrouiller à l’aide d’un perçage.
Cette méthode viser à percer à plusieurs endroits la fourche et à la boulonner à l’aide de tiges filetés. Le principe est semblable à celui du haubanage curatif statique présenté ci-dessus.
Peu à peu, l’arbre recouvrira les boulons et se renforcera au niveau de la fissuration.
Les boulons deviennent alors invisibles.
Présenté ici sur un axe de petit diamètre, cette solution peut également être appliqué sur de grands diamètre en augmentant le dimensionnement des boulons. Cette technique est souvent utilisé conjointement avec un haubanage dynamique.
Nos équipes se déplacent dans toutes les communes des Alpes-Maritimes pour vous rencontrer et échanger autour de vos problématiques.
Nous serons ravis de vous conseiller et vous accompagner afin de sécuriser vos arbres et leur environnement.